Le transsexualisme

Le transsexualisme est troublant, sulfureux, pourtant ceux qui le vivent le subissent le plus souvent plutôt que de s’en réjouir. Il se définit par la situation dans laquelle une personne a la conviction qu’elle est du genre sexuel opposé à celui qui lui a été assigné, à sa naissance, en fonction de l’apparence de ses organes sexuels externes. Cultiver cette ambiguïté, ce conflit envers soi-même et ses attributs est assez douloureux, notamment à l’adolescence, même si, certains, l’assumeront publiquement un peu plus tard. Naître homme et se sentir femme, naître femme et se sentir homme, un vécu qui ne rencontre pas toujours d’écoute en société et qui est le plus souvent perçu comme une perversion.

Pour être acceptée sous son genre, mais aussi pour s’accepter soi-même, une personne dite transsexuelle a besoin de porter des vêtements du sexe auquel elle s’identifie, subir des traitements hormonaux qui initient sa transformation physique et va jusqu’à se faire opérée pour des modifications esthétiques (insertion de prothèses mammaires, épilation définitive, etc.) ou pour conduire carrément à la reconstruction d’un nouvel appareil génital.

D’autres ne ressentent pas ce besoin aussi radical et se travestissent, s’assumant plus ou moins. Étrangers à eux-mêmes, les transsexuels ont une vie sexuelle parfois compliquée, car leur particularité n’est absolument pas due à une orientation sexuelle. Chacun la vit en fonction de ses préférences envers le sexe opposé ou son propre sexe.